Manu Katché c'est aussi ça

Le « rigolo » de la Nouvelle Star a débuté sa carrière artistique en chaussons de danse de petit rat (Manu Katché n’est pas réputé pour son humour, alors on ne rigole pas ; et puis depuis Billy Elliott et Un, Dos, Tres, les mentalités ont heureusement changés et mis fin aux clichés !). Sa mère le voit en étoile. Elle ne se trompe pas de destinée, juste de costume. Timide, il ne se sent pas à l’aise dans ce ballet de filles. A 7 ans, il part alors faire danser les notes sur un piano. Côté dextérité, il peut tenir de sa grand-mère, qui jouait du violon, ou de son grand-père, qui portait l’accordéon ou « le piano du pauvre » contre lui. Mais, quand son grand-père lui coupe des bouts de bois pour lui faire des baguettes, Manu Katché ne tape pas sur les blanches et les noires, mais reprend la voie du père – qu’il a connu jusqu’à ses deux ans –, batteur et chanteur de gospel. L’autodidacte des percussions rentre au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Il en ressort avec une formation classique et le premier prix du conservatoire. Le diplômé a tout une batterie de talents : il est musicien, auteur, compositeur et interprète. Mais Manu Katché est surtout connu pour son maniement de baguettes. Premier, il l’est même dans la vie active : en 1987, il reçoit le titre de « Musicien de studio de l’année » aux Victoires de la Musique. Auteur de musiques de films, il est aussi récompensé pour sa B.O. d’Un Indien dans la ville. La carrière du joueur de jazz et de soul est jonchée d’awards. N’ayant plus rien à prouver, il pourrait s’arrêter, mais il continue à toucher les étoiles de sa passion. Celui dont la carrière internationale a été lancée par Peter Gabriel, celui qui s’est orienté vers le pop-rock dans les années 80 en accompagnant les plus grandes stars de l’époque (Sting, Joni Mitchell, Tears for Fears, Tracy Chapman, Paul Young (à ne pas confondre avec celui de Desperate Housewives, Youssou N’Dour, Simple Minds, etc.), retourne vers son premier amour, le jazz, et part en tournée, tendance électro-jazz, en 2004. Celui qui a joué pour Véronique Sanson, Francis Cabrel, Michel Jonasz, Jean-Jacques Goldman, etc., n’a vraiment rien à prouver. Il peut alors se lancer sans complexe dans l’aventure Nouvelle Star. Quand quelque chose ne lui plaît pas, il ne se gêne pas pour dire que c’est de la merde. Mais le télé-crochet, mâtiné de télé-réalité, de M6 est de qualité. Il n’arrête pas de clamer, même s’il déteste le single (J’Irai Chanter), de la quatrième saison. Grâce à la Nouvelle Star 4, il a découvert un diamant : Christophe Willem. Il se dit prêt à jouer avec lui quand il veut !